La pornographie sur internet

Par Dr François-André Allaert le 24 juin 2018

La pornographie sur internet

Le collège national des gynécologues et obstétriciens français vient d’interpeller très officiellement les pouvoirs publics sur la nécessité de faire respecter l’interdiction de la pornographie en direction des mineurs. Un jeune sur 5 regarderait des films pornos au moins une fois par semaine et surtout un sur 10 plusieurs fois par jour. Selon les experts, cette addiction aux films pornographiques perturberait sévèrement la sexualité des jeunes en les enfermant dans un monde virtuel qui inhiberait leur propre sexualité, les amenant à reculer devant l’apprentissage de la sexualité réelle où l’inhibition doit être vaincue progressivement. Plus encore, face aux « performances » qui sont montrées sur les films, les adolescents notamment du sexe masculin ne se sentent pas à la hauteur et développent des « complexes » d’infériorité qui risquent de ne pas leur permettre de mener à bien leurs premières expériences avec les conséquences désastreuses que cela peut avoir par la suite. De même, les pratiques qui y sont présentées, souvent hors des relations traditionnelles, sont de nature à susciter des craintes voire du dégoût ce qui là encore risque de perturber l’accès à la sexualité dans le cadre d’une relation amoureuse. Je doute que l’on puisse, comme le demande le collège des gynécologues, arriver à rendre effective l’interdiction des sites au moins de 18 ans mais je pense qu’il est important de transmettre le message que ces films sont du cinéma et ne constituent pas un modèle bien au contraire ! Ils sont à l’amour ce que sont les films gore à la vie quotidienne !

 

Docteur Bien Public

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