Dijon: seule ville parmi 17 agglomérations à respecter le seuil de pollution aux particules fines

Par Guillaume Varinot le 7 janvier 2015

La pollution aux particules fines tue. Très rapidement. C’est le constat dressé par l’InVS, l’Institut National de Veille Sanitaire, au terme d’une étude menée sur 17 villes françaises, dont Dijon. Bonne élève de ce classement, elle est la seule ville française étudiée à respecter le seuil de pollution aux particules fines admis par l’Organisme Mondiale de la Santé. Et ce résultat n’a rien d’anecdotique.

Les particules fines sont des microparticules présentes plus ou moins longtemps dans l’atmosphère, provenant principalement du trafic routier (et des moteurs Diesel), de l’industrie, de l’agriculture ou encore de la combustion (chauffage, cheminées…). Nous le savons, elles ne sont pas bonnes pour notre santé. Celles-ci pénètrent profondément dans les poumons et dans l’arbre bronchique. Elles peuvent être à l’origine d’AVC, de crise cardiaque, d’angine de poitrine, d’embolie pulmonaire… Les enfants, les personnes âgées, les personnes souffrant d’asthme ou encore de maladies cardio-vasculaires sont les plus sensibles aux particules fines. Elles ont aussi été reconnues responsables de cancer du poumon par l’organisme mondiale de la santé en 2012. En cas de pic de pollution, il est d’ailleurs conseillé d’éviter de prendre sa voiture, de ne pas allumer sa cheminée, de limiter ses déplacements et de ne pas faire de sport à l’extérieur.

L’étude menée par l’InVS et publiée ce 6 janvier montre aujourd’hui qu’une exposition aux particules fines, même d’intensité faible, augmente le risque de mortalité à court terme et plus seulement à long terme. A chaque fois que la concentration de particules fines augmente de 10 microgrammes par mètre cube, même en dehors des pics de pollution, le risque de décès augmente de 0,5% dans les cinq jours suivants. Une augmentation allant jusqu’à 1,04% pour les personnes de plus de 75 ans. En d’autres termes, les particules fines sont néfastes et peuvent être mortelles, même en dessous des pics d’alerte. Pour rappel, selon l’OMS, plus de deux millions de personnes meurent chaque année dans le monde des suites de l’inhalation de particules fines. A l’inverse de Dijon, Marseille est la ville la plus polluée de France, suivie de Lille et Lyon. Et si les neufs villes les plus polluées de France réduisaient leur concentration de particules fines, 2.900 décès pourraient être évités chaque année.

La diminution de la pollution est donc un véritable enjeu de santé publique, à court et long terme. Dijon est la ville ou l’air est le plus respirable parmi ces 16 autres agglomérations. Le résultat d’une politique environnementale et de transports efficace selon la mairie. Et certainement aussi grâce à une population réceptive, volontaire, et soucieuse à l’idée de conserver son air pur et sa vie agréable.

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