La campagne déprime-t-elle ?

Par Dr François-André Allaert le 23 mars 2014

Une étude présentée par IMS health montre que la consommation d’antidépresseurs est la plus importante dans trois régions : le Limousin, l’Auvergne et le Poitou-Charentes et que les consommations sont plus  importantes en zone rurale qu’en zone urbaine.

Une explication avancée serait que les zones rurales ont une population plus âgées et que les personnes âgées sont particulièrement consommatrices d’antidépresseurs. Ces résultats doivent susciter notre réflexion car je m’attendais plutôt à des résultats différents, imaginant sans doute de manière trop simpliste que les personnes plus déprimées seraient celles soumises au stress de l’activité professionnelle et de la vie urbaine. Finalement ces deux derniers éléments favorisent sans doute non pas la dépression mais l’anxiété et la consommation d’anxiolytiques tandis que « l’ennui » et l’isolement à la campagne favoriseraient la dépression. Les régions les  moins « déprimées » selon l’étude sont l’Alsace et la Lorraine et globalement la région Nord Est. Finalement on n’a guère le choix, soit on vit à des rythmes infernaux et on est anxieux, soit on vit tranquille et on déprime.

Bref, comme d’habitude, il y a toujours quelque chose qui va mal. A moins que la réalité soit la passion pour les statistiques et la volonté des instituts de sondage de  toujours trouver quelque chose qui fasse parler  d‘eux quitte à nous angoisser ou nous déprimer.

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