Vieux, moi ? Jamais !!!

Par Marie-Dominique Serda le 4 décembre 2009

Maurice, 81 ans. Vous vivez à la campagne, dans un petit village d’une trentaine de maisons, aucun commerçant, aucun service sur place. Vous n’avez pas de voiture, comment faites-vous ?


Ici, pas de commerçants, mais je me fais livrer. Le boulanger et le crémier passent régulièrement. Je n’ai pas de voiture, mais je n’ai pas besoin de me déplacer. Je sais que je peux faire appel à ma belle-fille qui habite dans le même village, quand je dois aller à Dijon pour des événements importants (hôpital, examens de santé…).

 

A la campagne, ce sont les services et les gens qui viennent à nous…


A la campagne, ce sont les gens qui viennent à nous : médecin, infirmière, facteur, coiffeur etc. Il ne faudrait pas que cela s’arrête. Cela nous permet de rester le plus longtemps possible chez nous.

 

Malgré mes 81 ans, je suis toujours autonome.


J’essaie d’être un maximum autonome, je cultive mon jardin : j’ai des légumes, tomates, rhubarbe…J’ai un verger pour mes fruits : pommes, cerises, coings, framboises…Des poules et des lapins pour la viande et les oeufs. Un étang pour le poisson : carpe, brochet …


Je n’ai besoin de personne pour la cuisine, les tâches ménagères (vive le lave-vaisselle et les appareils électroménagers !).

Le bricolage : je viens de refaire toute ma salle de bain : j’ai enlevé la baignoire pour me faire une douche carrelée, de plain-pied, à l’italienne comme on dit !!!

 

Et le dimanche, ma maison est toujours pleine, car j’ai la chance d’avoir de nombreux enfants et petits-enfants, ainsi que leurs amis, qui me rendent visite régulièrement.

 

Mes loisirs et ma vie sont rythmés par les saisons : la pêche, le bois pour mon chauffage, mon potager, mon verger, mon poulailler (j’ai un portable au cas où il m’arriverait quelque chose) mais aussi par la pétanque, le tarot, la belote.

 

On peut donc être âgé, vivre seul à la campagne et être heureux ?


Oui, on peut être âgé, habiter tout seul, et être heureux de vivre à la campagne… Mais tout cela n’est possible que grâce à mon réseau d’amis, voisins et famille : je peux compter sur tout le monde, la solidarité est très importante, il ne se passe pas un seul jour sans que quelqu’un ne passe me voir.



Témoignage recueilli par Marie-Dominique Serda.

 



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Commentaires

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  • declerck marie-ange le 25 mai 2010 à 23:01

    bravo et felicitation,vous avez de la chance, et surtout vous avez su vous faire aimer, et être attentif aux autres, pour que chaquin pense à vous et passe vous voir.Je suis en ville, j’ai bientot 75 ans, tout mon week-end de pentecote s’est passé sans que aucun de mes enfants ne m’appellent, et je fais parti des personnes qui ne sont pas à plaidre, car ils sont disponibles quand j’ai besoin d’un service( enfants beaux-enfants et petits enfants3 enfants et leurs cnjoints, et 5 petits enfants la 6eme etant trop petite)
    QUE C’EST BEAU LA VIE, A LA CAMPAGNE OU AILLEUR QUAND TOUT VA BIEN? MERCI SEIGNEUR.