Le Tobacco Gate

Par Dr François-André Allaert le 18 février 2018

Après le « Diesel Gate » le « Tobacco Gate » ?

Il y a quelques mois des constructeurs de voitures ont eu de gros problèmes car ils avaient trafiqué les moteurs en utilisant des logiciels pour diminuer artificiellement les émissions de substances polluantes lors des tests. Pour la cigarette, il n’y a bien sûr pas de logiciels truqueurs mais suite à une action du Comité National contre le Tabagisme, il semblerait que des producteurs de cigarettes diminuent la teneur réelle en goudron et nicotine. Ceci serait permis par de très nombreuses mais microscopiques perforations de la cigarette imperceptibles à l’œil nu qui permettraient que de l’air soit inspirée par la machine qui fait les contrôles en même temps que la fumée. Du coup, cet apport d’air supplémentaire dilue d’autant les concentrations de nicotine et goudron dans l’air inspiré. Le problème est que ceci ne se passe que lors des tests par la machine à fumer. Lorsque la personne fume réellement, l’emprise des lèvres et des doigts sur la cigarette obstrue les microperforations, l’air supplémentaire ne rentre plus, et les concentrations en nicotine et goudrons qui rentrent dans les poumons du fumeur sont bien supérieures à celles décrites sur le paquet. Ceci étant, de mon point de vue ces discussions sur les taux de goudrons et de nicotine, m’ont toujours apparu être l’arbre qui cache la forêt. Le vrai problème n’est pas de fumer des cigarettes plus ou moins fortes mais d’arrêter de fumer !

 

Docteur Bien Public

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