Dijon Développement lance son pôle d’excellence

Par Guillaume Varinot le 23 décembre 2016

Après l’écosystème FoodTech Dijon Bourgogne-Franche-Comté labellisé French Tech il y a peu, l’agence de développement territoriale de Dijon, Dijon Développement, souhaite que soit lancée en janvier 2017 la création d’un cluster d’entreprises sur les technologies de santé. Avec pour objectif la création de 1500 emplois. Nous avons rencontré François-André Allaert, Président de Dijon Développement, à l’origine de cette nouvelle initiative.

Pourquoi créer un pôle d’excellence sur les technologies de santé ?

La communauté urbaine de Dijon qui deviendra bientôt métropole, mais aussi une grande partie du territoire de la Bourgogne-Franche-Comté et notamment Besançon, comportent de très nombreuses entreprises qui œuvrent dans le domaine de la santé avec un savoir-faire particulièrement innovant. Rien que sur la Côte-d’Or, cela représente plus de 3000 emplois ! Deux ans auparavant, chacune de ces entreprises avait tendance à travailler de son côté. Sans forcément se connaître les unes et les autres. Un énorme travail de rassemblement a été entrepris par l’association BFCare, qui regroupe les acteurs essentiels du domaine. Un cluster d’entreprises privées rassemblant tous les acteurs du domaine quelque soit leur localisation géographique sur le territoire régional, soutenu par les collectivités territoriales au premier plan desquelles la future métropole et le conseil régional, me paraît la forme la plus adaptée. Car l’objectif est le développement économique et la création d’emploi.

Qu’entendez-vous par « technologies de santé » ?

La production dans le domaine de la santé est très diversifiée allant des industries pharmaceutiques aux compléments alimentaires, en passant par toute la gamme des dispositifs médicaux qui vont du pansement aux prothèses bioniques et auxquels s’ajoutent désormais les objets connectés. Le commun dénominateur de l’ensemble de ces secteurs d’activité est qu’ils sont tous des « technologies de santé » au service de la médecine préventive ou curative mais aussi du bien-être quotidien des personnes. La santé ne se limite pas à la maladie ou à sa prévention.

Ce pôle d’excellence concernera uniquement Dijon ?

Le cluster des technologies de santé vise à promouvoir tous les acteurs de l’ensemble de la région. Et déjà à les faire travailler ensemble. Pour que leur savoir-faire se potentialisent et aboutissent à des synergies économiquement rentables. La métropole a bien-sûr un rôle important à jouer dans cette structuration mais comme un animateur d’un réseau ou tous les acteurs sont sur le même pied d’égalité et interagissent directement les uns avec les autres sans passer par une structure centralisée. Il faut rompre avec les modèles des réseaux organisés de manière verticalisée ou en étoile et promouvoir des réseaux interactifs non hiérarchiques à l’image des réseaux sociaux.

L’objectif est clair: la création de 1500 emplois. Comment pensez-vous l’atteindre ?

Tout d’abord, je tiens à rappeler que ce n’est pas Dijon développement qui crée les emplois mais les entreprises. Nous sommes là pour être un accélérateur de projet et réunir des conditions favorables au développement des entreprises. Nous pouvons l’atteindre en stimulant la croissance des entreprises existantes sur le territoire, en attirant des entreprises extérieures à la région qui trouveront dans le cluster des technologies de santé, un environnement favorable à leur implantation tant en terme de structures que de personnels et aussi, plus spécifiquement en créant un technopole des technologies de santé. En effet, suite à une réunion de BFCare et de Dijon Développement avec    François Rebsamen, Président du Grand Dijon, ce dernier nous a indiqué non seulement son soutien mais sa volonté qu’une telle structure prenne place au sein de la métropole rapidement et une étude de faisabilité débutera dès janvier.

 

François-André Allaert, Président de Dijon Développement

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