Cœur ou prostate : faut-il choisir ?

Par Dr François-André Allaert le 13 juillet 2014

Il y a des études qui m’interpellent dans leurs conclusions et dont on se demande la légitimité. Une étude parue dans la revue internationale « Men’s Health » (Santé de l’Homme) s’est intéressée aux conséquences de la pratique intensive du vélo chez les hommes de plus de 50 ans.

Concerné par cette tranche d’âge, je l’ai lu avec une certaine avidité pour me rassurer sur le bénéfice cardiovasculaire mais pas un mot sur ce sujet. Par contre, et c’est effectivement le ciblage de cette revue, il y a beaucoup d’informations sur la sphère urogénitale de l’homme. En clair, contrairement à ce qui a souvent été écrit, le vélo, même pratiqué de manière intensive, ne suscite pas de trouble de la fonction érectile. Ouf ! C’est une bonne nouvelle… Plus encore il serait même associé à une diminution du risque d’infertilité, quoi que après 50 ans, ce n’est pas d’un intérêt majeur – du moins en général.

Par contre, et là je frémis, cette étude qui n’est qu’une enquête réalisée par téléphone, montrerait que la pratique du vélo plus de 4h par semaine augmenterai de plus de 3 fois le risque de survenue du cancer de la prostate. Honnêtement, je ne sais si c’est vrai mais annoncer une information d’une telle gravité sur la base d’une enquête téléphonique me paraît déraisonnable. Pour des raisons sans doute de médiatisation abusive on arrive à lancer des informations visant à faire du Buzz mais sans fondement véritable.

Ce ne serait pas un problème si brusquement des milliers de personnes n’allaient pas être très anxieuses voire même vont abandonner leur pratiques sportives. Alors entre le bénéfice cardiovasculaire et cet hypothétique risque sur la prostate, moi je choisi le vélo !

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