On va finir par ne plus rien pouvoir manger !

Par Dr François-André Allaert le 1 septembre 2013

C’est encore toute une série de produits qui vient d’être accrochée par 60 millions de consommateurs comme susceptibles de contenir des produits pouvant être cancérigènes,  interagir avec les antibiotiques ou interférer avec notre système hormonal.

Certes ces contrôles méritent d’exister mais je finis par m’interroger si au final il restera encore un aliment qui ne contient pas au moins une trace d’une substance potentiellement toxique et si je ne devrais pas finir par arrêter tous les produits du commerce ? Mais ceci m’évoque une autre question : que se passerait-il si nous ne mangions que des produits sans aucun conservateur, agents de saveur ou autres éléments régulièrement décrits comme potentiellement dangereux. Que se passerait-il si on ne traitait pas  le seigle dont l’ergot qui était une maladie de cette céréale a tué tant de monde aux siècles derniers. Peut-être une réflexion devrait-elle être conduite non pas seulement sur la toxicité possible mais sur le bénéfice/risque de garder ou d’éliminer tel ou tel élément du produit ! Par ailleurs, si l’on s’interroge souvent sur les produits ajoutés, je n’ai jamais vu d’article décrivant le risque potentiel non pas de tel ou tel additif ajouté à l’aliment mais sur le risque lié à l’aliment lui-même sauf pour la viande dont régulièrement on stigmatise qu’une trop grande consommation favoriserait le cancer du colon.

Le problème c’est que pour pouvoir continuer à dénoncer régulièrement des faits et faire du buzz, on en est aussi réduit à faire les fonds de tiroir et monter en épingle des risques insignifiants. A force de tout déclarer comme dangereux, on finira par mettre le vrai danger au même rang que le risque minime et que dans les faits, les vrais risques soient noyés au milieu des autres et que rien ne sera fait à leur encontre. A trop crier au loup….

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