Notre pays témoigne d’un curieux état d’esprit : il se lamente devant les mauvaises nouvelles et ne se réjouit pas des bonnes, voire même les passerait sous silence !

Alors que régulièrement tout à chacun se plait à décrier, vilipender et jeter l’opprobre sur les comptes de la santé, les patients qui consomment trop, les médecins qui prescrivent trop, les pharmaciens qui dilapident et  l’industrie qui poussent à la consommation et je ne sais quel autre bouc émissaire, personne ne crie au miracle lorsque l’on apprend que les dépenses de santé remboursées ont été inférieures de près de 1 milliard d’euros aux prévisions de l’an dernier.

Miracle le terme est bien sur mauvais. C’est l’effort de tout un système de santé et de tout un peuple qui prend peut-être enfin conscience que la sécurité sociale est un outil magnifique qu’il ne faut pas casser à force de trop en profiter de manière abusive. Quand je vois que les arrêts de travail ont diminué, je me dis qu’on est quand même sur la bonne voie. Bien sur, on peut aussi y voir, l’effet de contrôles plus sévères, un taux de chômage en croissance qui fait qu’il y a moins de salariés « malades » ou des pathologies hivernales moins importantes…

Les arguments de ceux qui ne savent pas se réjouir d’une bonne nouvelle trouveront choses à redire. D’autres laisseront tomber du bout des lèvres un miséricordieux « pas mal mais peu mieux faire ». Pour ma part, j’ai envie de voire mon verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. C’est effectivement pareil mais j’en ai un peu assez de n’entendre que des esprits chagrins.