Escroquerie à l’assurance maladie, y aura-t-il plus de contrôle ?

Par Dr François-André Allaert le 17 juin 2012

On parle toujours du déficit de l’assurance maladie qui certes est très lourd en valeur absolue, puisqu’il pèse quelques milliards, mais relativement contraint en valeur relative puisqu’il est de l’ordre de 7%. Ce  n’est pas si mal que cela quand on sait que la santé est un domaine où les besoins sont difficilement prévisibles : une épidémie de grippe importante ou au contraire très faible fait basculer aisément les comptes dans un sens ou dans l’autre.

Comme vous le savez aussi, je ne suis pas très favorable aux déremboursements et taxes imposés sur les patients qui introduisent une médecine à deux vitesses réduisant  l’accès aux soins de base pour les citoyens les plus pauvres. Ce qui me surprend toujours est que face au déficit on fasse porter la sanction sur  l’ensemble des assurés sociaux, au lieu de s’attaquer vraiment aux problèmes du détournement d’un système social qu’il convient de protéger contre les abus.

En clair, faute d’avoir le courage d’un véritable contrôle des arrêts de travail, des actes réellement effectués, des avantages sociaux accordé de manière indue et de sanctionner fortement leurs prescripteurs et leurs bénéficiaires, on risque un jour de ne plus pouvoir les assurer aussi bien qu’aujourd’hui et de finalement priver de leur bénéfices ceux qui en ont vraiment besoin. La nouvelle assemblée nationale aura-t-elle le courage d’introduire un peu plus de rigueur et d’arrêter ce qui s’apparente parfois à de l’escroquerie à l’assurance…

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