Elections présidentielles et santé

Par Dr François-André Allaert le 1 avril 2012

Le Haut Comité pour l’Avenir de l’Assurance Maladie vient de publier son deuxième grand rapport sur les pistes de réforme de l’assurance maladie et celui-ci n’est guère enthousiasmant. Le côté positif est qu’il ré-affirme la nécessité de couvrir l’ensemble des soins préventifs et curatifs sans remettre en cause le principe d’une solidarité entre malades et bien-portants quel que soit le niveau de revenu ;  principe qui ces dernières années a été mis à mal par plusieurs mesures imputant des économies qu’aux seuls malades…

Le côté inquiétant est qu’il juge que le déficit est aujourd’hui à un niveau trop élevé pour que les seules réductions de dépenses suffisent à le combler et qu’il indique « qu’aucune remise à niveau d’équilibre ne pourra se faire sans une part, plus ou moins importante, de recettes nouvelles ». Et je crois qu’effectivement il faut se résigner à voir l’assiette des cotisations maladie étendues de manière inéluctable. C’est sans doute pour cette raison qu’aucun des candidats à la présidentielle n’expose clairement ses intentions en matière de réforme de santé. Un vieil adage politique consisterait à penser « on ne gagne jamais les élections grâce à la santé, mais on peut les perdre à cause de la santé ». Ne rien dire serait alors la règle d’Or pour éviter la gaffe politique.

 

C’était peut-être vrai quand tout n’allait pas trop mal mais je crois qu’il y a aujourd’hui une vraie attente de millions de personnes qui ont de plus en plus de mal à accéder aux soins, qui s’interrogent sur leur avenir et dont  la santé pourrait conditionner le vote.

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