Le tourisme médical en plein boom!

Par Eric Françonnet le 5 mars 2017

A qui profite le tourisme médical?

Les motivations en faveur d’un « tourisme médical », en plein boom, reposent en majorité sur une souplesse clémente, que nous ne pouvons que constater (l’Union Européenne semble même l’encourager car elle peine à l’encadrer). La recherche de coûts plus réduits, de prestations supposées de meilleure qualité, la réputation d’un médecin ou encore une prouesse technologique inédite dans son pays d’origine, font peser la balance, du côté d’un tourisme ambivalent (il y a du pour et il y a du contre), grâce à une mobilité aisée, reposant sur des frontières ouvertes (la libre circulation de chaque citoyen de l’UE, au sein de celle-ci, est un droit essentiel et intouchable). Depuis 2006, l’UE a commencé à réagir, tout de même, en offrant un cadre législatif appelé à être évolutif, au « tourisme médical », étant de surcroît un privilège, globalement réservé, à une clientèle aisée.

Nous sommes loin du modèle égalitaire sur le plan de l’accès aux soins prôné en France. Mais sans renier ce dernier, régissant la santé publique, notre pays, qui est pour un tourisme médical contrôlé, a pris le parti de profiter de pareille aubaine financière avec des voyants prometteurs quant à leur couleur verte : 2 milliards d’euros et 30 000 emplois dans les hôpitaux pourraient en découler, en l’espace de 5 ans, selon un rapport, ayant été remis en juin 2014, par l’économiste Jean de Kervasdoué à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, et paru dans la presse seulement en janvier 2015. Il y est mis en exergue « la valorisation de l’expertise médicale française ».

Des pays spécialistes

Chaque pays européen (Espagne, Roumanie, Pologne, Portugal, etc.) semble avoir son panel de disciplines de prédilection, pour ne pas dire d’excellence, qui sont nombreuses. C’est le cas, par exemple, des soins dentaires : de plus en plus de cliniques, notamment en Hongrie, proposent la pose d’une prothèse ou d’un implant, pour la moitié du prix pratiqué en France, voire moins cher encore parfois. Il convient de noter cependant que l’Assurance maladie française et les assurances santé acceptent de rembourser les soins prodigués à l’intérieur de l’UE, à condition d’avoir préalablement donné l’autorisation au patient de se faire soigner à l’étranger.

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