La fondation Abbé Pierre a froid dans le dos: haro sur le mal-logement!

Par Eric Françonnet le 18 février 2015
Le froid sévit impitoyablement, comme à l’accoutumée, en cette période de l’année et les SDF sont ses proies les plus faciles, avec déjà en un laps de temps très court, un bilan funeste de six décès. La Fondation Abbé Pierre s’en indigne profondément. Ces personnes sont plus exposées que nous aux aléas climatiques, avec de surcroît des carences alimentaires et des défenses immunitaires en berne. L’été est synonyme de chaleur avec à la clef une déshydratation notable aux conséquences dangereuses. L’hiver, c’est l’hypothermie qui menace lorsque le mercure descend brutalement comme actuellement. On estime à 400, le nombre de SDF, qui passent l’arme à gauche chaque année, n’ayant pas le temps de tirer la sonnette d’alarme : de plus, on constate une hausse constante de leur nombre, ombres en perdition se heurtant à une indifférence presque générale.

Que le froid puisse encore être meurtrier de nos jours, fait bondir la Fondation Abbé Pierre! Six décès de sans-abris ont alimenté les rubriques « faits divers » des médias dernièrement. Ce chiffre effarant est appelé à s’accroître, pour la Fondation Abbé Pierre, qui hausse le ton concernant la politique gouvernementale en totale inadéquation avec les besoins réels à apporter pour mettre un terme au mal-logement. Ce problème est d’autant plus d’une actualité brûlante en cette saison glaciale. Dans la nuit de la Saint-Sylvestre, sur les 17 200 personnes qui ont composé le 115, un numéro d’urgence qui oriente et s’efforce au mieux de pourvoir lit, repas chaud et vêtements, près de 9000 sont restées sans secours possible faute de places disponibles dans des centres d’accueil qui se sont pourtant multipliés.

Rappelons-nous de l’appel de l’hiver 1954 de l’Abbé Pierre, qui s’est éteint en 2007, laissant derrière lui un héritage solidaire (celui des compagnons d’Emmaüs) considérable !

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Commentaires

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  • le douaron le 6 février 2015 à 11:09

    la faute à qui ? aux élus professionnels qui ne pensent qu’à leur carrière, qu’à leur petites personnes qui se complaisent dans les restaurants 5 étoiles, les avions, les voyages sans que rien ne leur coûte. nous devenons une république bananière. alors que nous sommes soit disant laïc, il faut se référer à des associations à base religieuse pour pleurer de l’aide. que les états assument leur volonté à tout casser au nom de l’Europe et de l’économie mondiale. nous voyons où nous mène le capitalisme, toujours plus de riches, encore plus de pauvres. logements et bien être pour les nantis, cagibis pour le peuple mal logé. abondance en restauration pour la haute classe, miette pour le chômeur et le smicard, grand médecins pour les dirigeants français et étrangers, dispensaire pour nous. voilà la France de maintenant. Pour finir ce chapitre, que les religions vendent leur richesse pour loger ses « enfants » qui pour la plupart, vouent une croyance sans faille sans penser un seul instant que la responsabilité de leur situation ne provient que des politiciens. à quand le retour à « la belle vie » que nous avons eu après les deux guerres ?