Druydès : une entreprise engagée… même en temps de crise

Par Yann Lecomte le 15 mai 2020

 

Auteure : Amandine IBLED

Durant cette crise sanitaire, l’élan de solidarité des TPE et PME locales a été considérable. Druydès est une de ces entreprises bourguignonnes qui s’est engagée à son échelle et en toute discrétion. Tout à son honneur.

En tant que fabricant de cosmétiques solides et naturels, Druydès disposait d’un stock d’équipement de protection individuelle important. Au début du confinement, Gwendoline Bressand, co-fondatrice de Druydès prend connaissance de la situation d’une de ses amies qui est aide-soignante et qui travaille en Ehpad à Cluny. Celle-ci lui confie que le personnel ne dispose d’aucune protection face au Covid-19 alors même que l’établissement dans lequel elle travaille déclarait déjà quelques cas suspects… « Nous avons immédiatement apporté notre aide – si modeste soit-elle – en leur envoyant ce que nous pouvions, tout en évaluant un stock minimum pour notre retour d’activité », explique Gwendoline Bressand. C’est donc en toute discrétion que le colis est parti. Aucune communication sur les réseaux sociaux. L’entreprise ne souhaitait pas utiliser cette action de solidarité pour se promouvoir. Il s’agissait précisément de 200 masques, 5 sur-blouses, 5 boites de 200 gants, 200 sur-chaussures et 200 charlottes. Dans un deuxième temps, l’entreprise a également été sollicitée par l’Ehpad de Fontaine-les-Dijon. « Nous leur avons donné ce qui nous restait en masques, soit une centaine d’exemplaires », précise la co-fondatrice de Druydès. Fanny Chevillot, l’autre co-fondatrice de Druydès, a aussi proposé à certains de leurs distributeurs locaux des masques de protection.

L’entreprise a repris son activité cette semaine à temps partiel car tous les employés ne sont pas encore revenus. Les deux entrepreneuses ont pris toutes les mesures pour protéger leurs salariés. « La santé de nos employés reste notre priorité », assure Gwendoline Bressand. Pour cela, elles ont investi dans des masques et charlottes lavables, réalisés par des artisanes dijonnaises et des visières en plexiglas fabriquées par C2Pack à Longvic. « En période de crise plus que jamais, nous revendiquons nos valeurs, notamment celle de privilégier la production locale ! », souligne Gwendoline Bressand.

 

Une stratégie à l’encontre des grandes marques

Chez Druydès, point de paillette, ni de colorant ou de parfum superflu et encore moins de star pour faire la promotion des cosmétiques… La recette doit être la plus simple possible tout en apportant l’efficacité souhaitée. « Nous souhaitions revenir à l’essentiel ! », confie Gwendoline Bressand. Aujourd’hui, le consommateur est un conso-acteur à la recherche de plus de naturalité. Pour répondre à cette demande et à leurs besoins respectifs de trouver des cosmétiques qui leurs correspondent (notamment sans allergène), Fanny Chevillot et Gwendoline Bressand créent leur entreprise de cosmétiques naturels au sein du pôle d’agro innovation Agronov, à Bretennières. Il y a trois ans, elles lançaient leur concept : un shampoing naturel, solide dont l’emballage même est également zéro déchet. Désormais, Druydès propose six références de produits ainsi que trois pour la marque animale Dahü et des accessoires durables. La marque est vendue dans plus de 300 points de vente, notamment en parapharmacie, un gage de reconnaissance.

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