Aujourd’hui le pharmacien est rémunéré sur la base d’un forfait par boîte délivrée et/ou par un pourcentage sur le prix de vente du médicament qui est dégressif selon le prix. Le conseil donné  sur le bon usage des médicaments, la gestion du dossier pharmaceutique, l’éducation thérapeutique du patient ; tout ceci ne fait pas l’objet d’une rémunération spécifique.

A l’approche des élections présidentielles – coïncidence ou volonté politique – on reparle de rémunérer un certain nombre d’actes qu’ils réalisent  et en particulier la prise en charge de l’angine, la délivrance de la pilule du lendemain, le suivi des patients sous anticoagulant  et des patients toxicomanes prenant un traitement substitutif aux opiacés. Par la suite ces rémunérations pourraient être étendues à d’autres pathologies telles que le diabète ou l’hypertension.

Bien sur tout conseil donné par le pharmacien ne pourra pas être rémunéré spécifiquement car  il  rentre aussi dans la cadre de sa mission de délivrance d’un médicament. De plus ces conseils devront avoir une durée minimale et être donné dans un espace spécifiquement dédié à cet effet et garantissant  la confidentialité.   Au vu des déserts médicaux qui s’agrandissent et du rôle de plus en plus important qu’est amené à jouer le pharmacien, cette mesure me paraît intéressante mais ce sera aussi à la profession des pharmaciens à bien la mettre en œuvre et à ne pas la dévoyer en considérant tout comme un conseil rémunérable en sus sinon il est à  craindre que les autorités sanitaires feront marche arrière.