Les pharmaciens finiront-ils médecins ?

Par Timothée Barbier le 11 juillet 2011

L’Inspection Générale de la santé propose de rémunérer des activités de soins que les pharmaciens d’officine pourraient prendre en charge : renouvellement des traitements des patients atteints de maladies chroniques stabilisées, test de dépistage d’un streptocoque dans l’angine afin de  savoir s’il y a ou non nécessité d’une antibiothérapie, voire même certains actes de vaccination. Ceci serait tout bénéfice pour la sécurité sociale, car cela diminuerait d’autant les consultations chez les médecins et le paiement des pharmaciens serait sans doute moindre que le coût d‘une consultation. De plus d’un point de vue organisationnel, cela pourrait contribuer à soulager les médecins d’un surcroit d’activité et  leur permettre d’être plus disponibles pour des prises en charge nécessitant plus leurs compétences.

En pratique, en raison notamment du déremboursement ou du passage en vente libre, de nombreux médicaments et des délais pour avoir une consultation, de nombreux patients vont directement demander conseil à leur pharmacien pour des pathologies telles que rhume, rhinite, insuffisance veineuse, brûlure d’estomac.  Les pharmaciens sont en passe peut-être de devenir les nouveaux officiers de santé, ce corps de santé qui existait au 19ème et dont Monsieur Bovary est l’un des exemples célèbres. A souhaiter cependant qu’ils ne soient pas trompés par les mesures gouvernementales comme Mr Bovary le fut par Emma.

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