L’auto-test de dépistage du VIH n’est pas une garantie absolue!

Par Dr François-André Allaert le 4 octobre 2015

L’autorisation de vente des auto-tests de dépistage d’une contamination par le VIH, le virus impliqué dans le SIDA, est une bonne chose si elle n’est pas déviée de sa finalité.

Il est en effet essentiel que les personnes puissent vérifier l’existence d’une éventuelle contamination mais cette démarche doit être guidée par la raison et non pas pour apporter la preuve qu’il n’est plus besoin de mettre un préservatif. En effet l’absence de contamination par le VIH n’exclut pas d’éventuelles contaminations par le virus de l’hépatite B ou pire encore de l’hépatite C qui hélas est bien plus contagieux que le VIH.

De même il n’exclut pas que l’on puisse attraper d’autres maladies vénériennes telles que la blennorragie ou la syphilis qui sont actuellement en pleine recrudescence. Par ailleurs, il faut savoir que si la contamination par le VIH est récente, il est très possible que le test ne le dépiste pas, ce n’est donc pas un test pour vérifier le lendemain d’un rapport non protégé si on a été contaminé ou non.

Par ailleurs j’éprouve quelques craintes quant aux effets que peuvent avoir pour l’équilibre psychique des personnes le fait d’apprendre qu’elles sont contaminées sans un encadrement médical adéquat. Mais comme me le faisait remarquer un pharmacien avec qui j’en discutais, aujourd’hui, nombre de personnes reçoivent leur résultats biologiques par la poste ou par email sans guère plus de précautions…

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