L’autorité de la concurrence vient de se déclarer favorable à la vente des médicaments non remboursables dans les supermarchés tout en souhaitant bien sur que les rayons où ils seront vendus soient sous le contrôle d’un pharmacien diplômé.

C’est un non sens, remboursés ou non ces produits restent des médicaments qui mal utilisés ou sans conseil peuvent être extrêmement dangereux. Quand à la garantie que pourra apporter un seul pharmacien dans un hypermarché aux heures de pointe cela me ferait sourire si cela ne mettait pas en danger les patients. Et je doute qu’ils en mettent plusieurs voire à l’inverse je crains qu’ils aient l’intention de mettre plutôt un pharmacien pour l’ensemble de la chaîne des magasins du groupe… Et tout cela pour espérer de manière très théorique une réduction des coûts des médicaments pour les usagers de 11% à 15%. Le prix du conseil pharmaceutique n’est donc pas si cher que cela (en moyenne un ou deux euros sur cette base… ) et qui garantira qu’ensuite les prix n’augmenteront pas à nouveau.

J’ai l’impression que l’on est entrain de rejouer le remake de ce qui s’est passé pour les commerces de proximité dans les villages. Tout le monde est allé faire ses courses dans les supermarchés plutôt que chez le commerçant local et puis on s’est étonné un jour qu’il ne soit plus là. Et la grand mère ou le sujet ayant la fièvre devra sans son permis ou sans voiture aller chercher ses médicaments au supermarché plutôt que dans son quartier ou son village… Quant aux économies, au prix de l’essence mieux vaut aller à proximité. Bien sur on me dira que les gens achèteront leurs médicaments quand ils font leur course les samedis, jour en dehors desquels il vaudra mieux ne pas être malade. Heureusement que l’avis de l’autorité de la concurrence est consultatif et que le ministère de la santé est contre !