Des abus quant aux honoraires privés à l’hôpital public ?

Par Dr François-André Allaert le 16 avril 2012

Un article paru dans le journal « Le Monde » a relancé la polémique sur les pratiques des demandes de dépassement d’honoraires exorbitants pratiqués par certains professeurs de médecine parisiens dans le cadre de leur droit à exercer une activité privée à l’hôpital public.

C’est effectivement un droit sous réserve que cette activité privée ne dépasse pas 20% de leur temps de travail soit une journée par semaine. Quant aux sommes demandées ce n’est pas tant les montants qui me fait me hérisser que le fait qu’elle soit quelque part assorti d’une forme de marchandage sous-jacent : dans le secteur privé je vous donne un rendez-vous sous 8 jours dans le secteur public sous 3 mois.

Quant vous avez le sentiment que votre avenir en dépend, ou celui de vos parents, de vos enfants ou de votre conjoint, vous êtes prêt à beaucoup de sacrifices et c’est là que ces pratiques deviennent inadmissibles. Rappelons que le code de déontologie médicale indique que « la médecine ne s’exerce pas comme un commerce ». C’est un choix d’exercer à l’hôpital public, d’avoir les honneurs et les avantages  de la fonction professorale très difficile certes à obtenir mais qui n’est pas mal payée sans compter les expertises et autres collaborations avec l’industrie.

Quant au risque d’un départ dans le privé, cela se produit vraiment très rarement et il y en a tant qui aimeraient avoir la place qu’ils seraient remplacés rapidement par d’autres plus jeunes mais pas forcément moins compétents ; chaque année il y a un concours pour les professeurs….

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