Puberté précoce: les perturbateurs endocriniens sont-ils responsables?

Par Dr François-André Allaert le 4 juin 2017

La puberté précoce est une maladie rare qui se caractérise par l’accélération de la courbe de croissance et l’apparition de signes sexuels secondaires comme l’apparition de poils pubiens avant 8-9 ans et une augmentation du volume des seins ou des testicules.

Plus d’enfants touchés à Lyon et à Toulouse

L’agence nationale de santé publique aurait dénombré cette année plus d’un millier de cas de pubertés précoces chez des filles et une centaine de cas chez des garçons. Ces chiffres ne seraient pas inquiétants si l’essentiel des cas n’étaient pas concentrés dans les villes de Lyon et de Toulouse… A priori, aucune explication n’a été trouvée jusqu’à présent. Les recherches s’orientent naturellement vers les perturbateurs endocriniens dont on parle beaucoup. En général, ils sont en relation avec l’usage des pesticides. Mais là, nous sommes dans de grosses agglomérations urbaines. Peut-être est-ce simplement un phénomène dû au hasard? Quoi qu’il en soit, les enjeux sont trop importants pour que l’on ne tente pas de trouver une explication. Le phénomène est par contre assez isolé et les autres pathologies liées potentiellement aux perturbateurs endocriniens ne présentent pas des concentrations identiques sur ces deux agglomérations.

Cette étude a en tous cas le mérite d’attirer l’attention sur les effets potentiels des perturbateurs endocriniens mais pour une fois, avec prudence et raison. Cela la rend d’autant plus crédible.

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