Pacemakers and co : le marché se durcit

Par Dr François-André Allaert le 17 novembre 2013

Durant toute la première décennie du 21ème siècle, les vendeurs de matériels médicaux implantables comme les pacemakers, les appareils de dialyse rénale, les valves cardiaques ont connu des chiffres d‘affaires records sur un marché où il n’y avait pas de politique d’achat alors que pourtant la plupart de ces produits étaient utilisés à l’hôpital. En clair le médecin prescrivait les dispositifs qu’il voulait et le prix importait peu.

La fin de la récréation a été marquée par deux éléments : le premier est la négociation hospitalière et le deuxième le « sunshine act ». Comme pour les médicaments les pharmaciens responsables des pharmacies hospitalières ont décidé de faire comme pour les médicaments et de négocier des prix dans le cadre d’appel d’offre ce qui en mettant les sociétés en concurrence sévère contribue à une baisse sensible des prix.

Le « sunshine act », en faisant obligation aux industries de déclarer les sommes versées aux médecins avec qui elles travaillent, a donné plus de transparence au système et moins de possibilité de « retour sur prescription ». Si le « sunshine act » ne devrait pas, bien au contraire, susciter des effets indésirables, il y a bien sur une limite à la négociation hospitalière : l’acquisition systématique du « moins-disant » financièrement et qui n’est pas gage obligatoirement de garantie de qualité.

La certification des dispositifs s’imposera d’autant plus ! Il existe toujours un risque et comme dans les appels d’offre publique pour des fournitures ou des constructions, à vouloir le prix le plus bas, expose souvent à des malfaçons. Sauf que la malfaçon pour un pacemaker risque de coûter cher au patient.

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